Bernard BOSIO



Place des justes parmi les nations
Le plan, 31160 ESTADENS
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  • Formations et expériences professionnelles :
Educateur spécialisé
Comédien

  • Expositions et publications :
Expédition en Afrique chez les pygmées (forêt de l'ituri au Zaïre) pendant 7 mois: 1983 /1984
Co-Réalisateur du film "jours de miel"
Meilleur taux d’écoute à l’émission « Itinéraire antenne 2 » (1984)
Lauréat de la dotation Kodak 1983
Co-Lauréat de la dotation  Grand Reportage 1983
Participation à la réalisation du Livre, Les oubliés du temps, éditions Anako
Festival Avignon 1989 : Tête de tuc


1983, Nous nous rendons au Zaïre pour rencontrer les seuls hommes qui peuplent la forêt pluviale de l'Afrique centrale: Les Pygmées.
Notre but était de côtoyer ce peuple de la forêt le plus longtemps possible et de filmer simplement cette vie épargnée par le temps et les confrontations inter-ethniques. Nous les avons rencontrés en pleine période de cueillette du miel, cueillette qui est l'activité principale pendant la saison des pluies.

L'expérience a duré sept mois.
Sept mois pour forger une amitié et une complicité inoubliables avec les petits hommes de la forêt de l'Ituri.
Sept mois à partager la cueillette du miel, les rires et les chants qui font le quotidien de ce peuple primitif.
Humblement nous nous sommes présentés à eux afin qu'ils nous acceptent.
Sept mois de partage avec Kaîse, Myung, Otchitokua, Walire, Pemba ou kutu et tout le clan.
Sept mois d'humanité, de chaleur et de tendresse. 

Nos maladresses, nos différences, ou nos faiblesses n'ont jamais été un prétexte à un rejet, au contraire l'attention qu'ils portaient à notre naïveté nous rapprochait d'eux  plus encore.
Lorsque nous mangions des morceaux de cire gorgés de miel et que par mégarde nous n'avions pas vu qu'une abeille était sur ce morceau, délicatement sans rien dire avec un doigt, ils enlevaient celle-ci, et lui rendait sa liberté.
Si par malheur, nous enfreignions les règles par ignorance, ils nous expliquaient patiemment la conduite à suivre sans cesser de répéter "Un blanc ne peut pas savoir ces choses là".

Parfois, le soir avant de m'endormir, je repense à ces moments de chants polyphoniques et de danse dans cette petite clairière éclairée par la lune. Des rires et des murmures sous les huttes quand la nuit devient plus profonde.
J'entends de nouveau la vie intense de la forêt pendant la nuit.
Et une multitude de mots défile dans ma tête: indépendance, liberté, gaieté, solidarité, amitié, joie de vivre...Et je m'endors. Demain sera un autre jour.


Photographies Zaïre, 1983



Enfant pygmées de la forêt de l'Ituri, 60x90cm.



Myung, 60x90.



     
Kutù et N'Dima, 40x60.         



Maquillage, 40x60cm.


Walire se fait maquiller, 40x60cm.

Pemba le sage, 40x60cm.



Otshitoka construit sa hutte, 40x60cm.            



Jouet africain 2, 40x60cm.



Elima, 80x120cm.     



Donner son pied, 60x90cm.
 

Bamungo et son petit frère, 40x60cm.
 

Bamungo joue du popo-ubu 40x60cm.

 


Bamungo et son petit frère, 40x60cm.





Cueillette du miel       
  
 
Angobe, 40x60cm.


  Jouet africain 1, 40x60cm.
 




                 

" Les jours de calme, le figuier était une caravelle de jade pétrifiée,qui se balançait imperceptiblement attachée à un mur noir qu'éclaboussait de vert la marée du printemps. Mais lorsque soufflait le vent de mars,elle se frayait,ses vertes voiles gonflées,un passage à travers la lumière et les nuages. Je grimpais à la cime, et ma tête émergeait d'entre les grandes feuilles, picorée par les oiseaux, couronnée de prophéties."                                                                                        Octavio Paz, Liberté sur paroles


" Tu feras ton paradis avec des figures, des pierres et des arbres que tes regards auront élevés sur des profondeurs fermées à la démarche légère.Dans le jardin que tu habiteras voisineront tous les arbres qui ne t'ont jamais pris à leur ombre..."                                                    Joe Bousquet, d'un regard l'autre


7 commentaires:

  1. quelle poésie dans ces photos pourtant familières, elles gardent en elles la force de cette magnifique aventure humaine.

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  2. Ces images sont-elles une partie des scans de tes nega ? je trouve la n• 5 d'une grande force, j'aimerais en voir plus... La première photo, Bernard, me rappelle tant de souvenirs... La rue Belfort, mes 17 ans, le perfecto de Chris, et les soirées où vous m'accueilliez ! Ai-je bien pensé à te dire merci ? Pas assez, c'est sûr !

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  3. J'avais lu le livre chez Aline je crois, je redécouvre ces photos avec un immense plaisir.
    Didou.

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  4. "et lui rendait sa liberté" ?

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